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économie Martinique
Le PIB est de 24,5 milliards de francs en 1994, soit 64 300 F/hab. contre 127 600 F/hab. en métropole. C’est le PIB par habitant le plus élevé des quatre DOM.
Le secteur tertiaire est prédominant (75 % des emplois), avec notamment un poids important du commerce, du secteur non-marchand, ainsi que du tourisme.

L'agriculture, avec la banane, la canne à sucre, le rhum, le melon et l'ananas, fournit les principales exportations de la Martinique. Par contre, la pêche et l'aquaculture, ainsi que l'industrie et l'artisanat sont des activités tournées essentiellement vers la satisfaction des marchés locaux.
Les limites du secteur productif, conjuguées à une pression démographique forte, pèsent sur le marché de l'emploi.

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Il existe un déséquilibre important entre les importations, qui s’élèvent à 10,45 milliards de francs en 1997 (matières premières, produits alimentaires, automobiles) et les exportations, d’un montant de 1,18 milliard de francs en 1997 (bananes, rhums, et produits pétroliers).

La Martinique bénéficie toutefois d'atouts pour continuer à se développer : le marché européen qui lui est ouvert, la jeunesse de sa population et un cadre naturel enchanteur propre à satisfaire un nombre croissant de touristes attirés par la pratique d'activités sportives variées et par des sites naturels exceptionnels.

AGRICULTURE

La surface agricole utilisée (SAU) occupe 30 % du territoire départemental. Elle reste stable entre 1996 et 1997. Ses 33 300 ha se répartissent essentiellement entre les terres arables (21 907 ha) et les surfaces toujours en herbe (11 240 ha).

Ce secteur économique emploie 15 % de la population active totale et demeure la principale source de recettes à l’exportation de l'île. Les principales productions sont la banane et le rhum. La banane est le premier produit d'exportation (en valeur) de l'agriculture martiniquaise (377,2 MF en 1997).

La banane : avec 11 200 hectares cultivés en 1997, la banane est la première production agricole et la principale ressource économique de l'île. Elle représente 49,5% de la production agricole finale, génère près de 40% des recettes d'exportation et emploie 80% de la population active agricole.

Le rhum : activité agro-industrielle essentielle pour la Martinique, la production rhumière représente 8% des recettes d'exportation. Le rhum agricole représente 80% du rhum distillé à la Martinique. Il est produit par neuf distilleries fumantes représentant 16 marques locales ainsi que des marques de distributeurs. Une appelation d'origine contrôlée a été créée fin 1996.

Les autres produits agricoles d'exportation sont les melons frais et les ananas en conserve.

Le sucre : cette activité, concurrencée par le sucre de betterave, est en déclin depuis les années 1960. Cette culture est pratiquée par 313 planteurs principalement dans les communes du centre de l’île. Les surfaces plantées concernent environ 3 000 hectares. L'unique usine de raffinage du Galion extrait le sucre de la canne et le commercialise sur le marché local (7 234 tonnes en 1997).

Les productions vivrières, fruitières et florales (aubergines, avocats, limes, anthuriums) génèrent environ 35% de la production agricole finale.

L'élevage (bovin, porcin, ovin, avicole) concerne deux agriculteurs sur trois et représente 16% de la production agricole totale.

PECHE - AQUACULTURE

La pêche, en Martinique, est essentiellement artisanale. Elle s'exerce surtout le long des côtes. Les eaux qui baignent l'île ne sont pas très poissonneuses à cause de l'absence de plateau continental.

La production martiniquaise de produits de la mer reste faible (entre 5 000 et 6 000 tonnes en 1996) et couvre moins de 50% de la consommation locale.

Introduite dans les années 70, l'aquaculture connaît une diminution de sa production depuis 1993. Elle concerne principalement l'écrevisse (40 tonnes en 1996). L’élevage de poissons en cage ou en bassin concerne essentiellement le saint-pierre et le loup.

INDUSTRIE ET ARTISANAT

Le secteur secondaire emploie environ 15 % de la population active. L'agro-alimentaire occupe une place prépondérante dans l'industrie locale.

Le tissu industriel qui s'est fortement développé depuis 1986 grâce au dispositif de défiscalisation est essentiellement constitué de petites et moyennes entreprises du secteur du bâtiment, des travaux publics, de l'agro-alimentaire et de la chimie.

Avec 7 838 entreprises recensées en 1997, le secteur de l'artisanat représente plus du tiers des entreprises martiniquaises, dont 40% dans le bâtiment.

Deux entreprises atteignent une taille industrielle : Electricité de France et la Société Anonyme de Raffinage des Antilles (SARA). Cette dernière a été créée en 1969 pour raffiner et distribuer les produits pétroliers à destination de la Martinique et de la Guadeloupe. Capacité : 750 000 tonnes.

TOURISME

Le tourisme a connu un développement très important : quasi doublement du nombre de visiteurs en neuf ans. Le secteur du tourisme contribue à plus de 7 % du PIB marchand (1,62 milliard de francs de recettes en 1997) et représente plus de 20 % des emplois dans les services marchands (11 000 salariés).

Les activités touristiques connaissent une forte croissance depuis quelques années : un peu d’un million de touristes ont visité l'île en 1998 dont plu de 410 000 croisiéristes.

Grâce aux efforts d'investissement réalisés, la Martinique propose à ses visiteurs un hébergement diversifié : hôtels de toutes catégories, des clubs de vacances (Club Méditerranée, VVF...), des locations et des gîtes ruraux destinés aux adeptes du tourisme "vert".

Au total, l’offre de chambres est de 5 800. Le taux d'occupation des chambres s'est sensiblement amélioré en un an, passant de 47 à 56 % au deuxième trimestre de 1998 avec cependant une baisse de 17 % du nombre de nuitées par rapport au même trimestre de l'année précédente.

La plaisance se développe (40 000 visiteurs).

En plein développement, le tourisme d'affaires, avec ses congrès et ses réunions internationales, dispose d'infrastructures adaptées.

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